Le temps passe. Parfois trop lentement, souvent trop vite. Il passe inexorablement et on ne le rattrape jamais. La vie est éphémère et dérisoire, mais c’est ce que nous avons de plus cher. Vivre est un art majeur qui demande curiosité, rêve, persévérance et engagement. On apprend, on transmet. On reproduit, on adapte, on invente. On avance sans jamais pouvoir revenir en arrière. Avec des regrets, parfois. Souvent.
Et si nous ne sommes là que pour un temps court, nous sommes aussi plus ou moins visibles pour les autres. Et parfois, ce ne sont pas les plus visibles qu’il faut regarder.
De même, nous sommes plus ou moins présents dans nos vies et pour les autres. Physiquement présents à leurs côtés mais déjà un peu partis… Trop peu présents à la vie!
C’est dommage parce que notre temps de présence si court mérite d’être vécu avec passion. Avec amour, même. Amour de la vie, amour des autres, amour de nos activités. Cet amour qui nous amène à transmettre pour que le temps et ce que nous sommes se prolonge à travers d’autres que nous.
J’ai souvent voulu m’exprimer par écrit à propos de sujets qui me semblaient importants, sans vraiment y parvenir. Ces mots couchés sur papier n’étaient jamais tout à fait les bons, ni dans le bon ordre. Ils ne parvenaient pas vraiment à traduire ma pensée. Encore moins mes émotions.
Jouer avec l’image et le format d’un haïku, par contre, laisse une latitude qui me plaît beaucoup. Une place laissée à l’imagination, qui est la vôtre, qui est la mienne. Certes, j’y mets une part de moi, de ma sensibilité, de mon regard sur le monde. Beaucoup de mes doutes, quelques indignations, mais aussi mes espoirs et émerveillements. Bien plus que de la technique. Mais j’aime l’idée que les émotions que j’essaierai de transmettre vous parviendront… parfois. Et puis, le reste du temps, vous y verrez les vôtres. Peut-être…
